Présentation de l’Artiste Cécile Bart appartient à cette génération d'artistes qui vous invitent moins à passer voir leur atelier qu'ils ne vous proposent de vous rendre visite, un dossier photographique sous le bras et la tête pleine de récits des installations réalisées ici ou là. Des installations éphémères montées à partir d'un module industriel : une trame de tergal transparent tendu sur un châssis métallique. Selon la manière dont la trame est multipliée et répétée dans l'espace, au centre d'une galerie ou dans le chambranle d'une ouverture, l'écran de tergal filtre le regard jusqu'à lui refuser toute traversée. Translucide ou opaque, la trame modifie la perception, la spatialité et la luminosité du lieu mais l'objet écran n'est cependant qu'un instrument opératoire au service d'un concept de mise en scène, l'œuvre étant en quelque sorte immatérielle, puisque résidant dans un jeu de dialogues et de confrontations… Au registre du dialogue s'inscrit le balancement des pleins et des vides de l'architecture du lieu : entre ses ouvertures, laissées libres à l'accès du passant, et les trouées entravées par les obstructions passagères des écrans de tergal. Les écrans sont le plus souvent recouverts de vert ou de noir (le noir du tableau et le vert des tables de ping-pong), recouverts plutôt que peints, tant l'impassibilité du geste est mécanique ; sans aucun lyrisme, aucun souci de la "touche", les surfaces sont enduites et vigoureusement brossées, si rudement même que l'infime pellicule pigmentaire qui adhère encore au support est imperceptible, presque effacée ! Seuls quelques grains d'opacité subsistent, tels des graviers lancés dans une eau claire troublant légèrement la transparence de l'onde. Réduit à cet état élémentaire et si ténu (d'une pellicule indissociable de son support), la présence du pigment pictural se manifeste cependant par un floué velouté que ne saurait apporter une teinture industrielle. Le visiteur s'aperçoit alors qu'au dialogue premier stimulé par les écrans, (plans ouverts ou obstrués dans le cadre du bâti) s'ajoute un jeu plus subtil entre un donné à voir et un paraître, entre le visible et le caché. Selon l'éclairage du moment et selon la position du regardant, par rapport aux écrans, de face ou de profil, ces derniers peuvent oblitérer partiellement ou totalement le champ de vision. Par ailleurs, et ce n'est pas sans un soupçon de violence, les écrans restreignent la circulation, obligeant le visiteur à les contourner, à passer de l'autre coté des écrans, aucun d'eux n'imposant un point de vue mais chacun d'eux suggérant une pluralité de traversées... (texte extrait d’un article de Liliane Touraine - Paris - février 2003) |
Repérage Cécile Bart |
VIDEOS + PHOTOS DU REPERAGE ET DES OEUVRES (attention une connexion de type Adsl ou câble est nécessaire pour visionner les films) Interview de Cécile Bart durant son repérage dans l’église Windows Media Player Real Player Interview des Maîtres Verriers des Ateliers Duchemin de Paris Windows Media Player Real Player Interview de Gaby Brault - Mairie d’Harfleur Windows Media Player Real Player Découverte d’Oeuvres picturales de Cécile Bart ici Les Photos des repérages de Cécile Bart ici |
Réalisation Ville d’Harfleur |
Tout savoir sur la création des vitraux de l’Église Saint-Martin
Harfleur - France |
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12 janvier 2007 |
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